Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de la thèse en anthropologie de Mélanie Lercier Castelot, intitulée : 

Des fêtes, des terres, des Indiens. Conflits entre « mistis » et « indígenas » en contexte rituel à Puyca (Andes sud-péruviennes, XX^e-XXI^e siècles)

La soutenance aura lieu le mercredi 20 novembre à 14h à l’Université Rennes 2, salle des thèses (bâtiment P, 7ème étage, campus Villejean, Place du recteur Henri Le Moal, 35200 Rennes).  

Le jury est composé de :

Anath ARIEL DE VIDAS, Directrice de recherche, CNRS

Carmen BERNAND, Professeure émérite, Institut Universitaire de France, rapporteure

Gérard BORRAS, Professeur émérite, Université Rennes 2

Geremia COMETTI, Professeur des universités, Université de Strasbourg, rapporteur

Alejandro DIEZ HURTADO, Docente principal, Pontificia Universidad Católica del Perú, co-directeur de thèse

Jimena OBREGÓN ITURRA, Professeure des universités, Université Rennes 2, directrice de thèse

Valérie ROBIN AZEVEDO, Professeure des universités, Université Paris Cité 

Résumé de la thèse :

Cette enquête ethnographique (2017-2022) s’intéresse à la façon dont d’anciennes catégories sociales étroitement liées aux haciendas sont (re)produites dans les rituels festifs de Puyca, un village agricole des Andes du sud du Pérou resté en marge de la réforme agraire de 1969 et du conflit armé péruvien (1980-2000). Les mistis (anciens propriétaires terriens) et les indígenas (anciens travailleurs des haciendas) s’affrontent aujourd’hui dans des conflits de mémoires et de terres. Les violences infligées dans les haciendas tout au long du XX^e siècle et la pression sur la terre génèrent de vives tensions, qui émergent dans le cycle rituel de Puyca. Malgré leurs liens, les deux groupes y mettent en scène une division rigide par la parole et le geste performés, mais aussi par une répartition fluctuante des charges politiques et rituelles au gré des jeux de pouvoir locaux. Ces conflits impliquent des acteurs humains et non humains liés au territoire local. Au plus fort des haciendas, les mistis interagissaient avec les non-humains pour asseoir leur domination et les indígenas pour s’opposer aux violences subies. Les limites du collectif ont été redéfinies à partir du déclin des haciendas, dans les années 1980. L’ethnographie contemporaine révèle qu’aujourd’hui, les migrants au long cours (residentes) en sont sortis, contrairement aux villageois (lugareños) qui interagissent au quotidien avec les non-humains. Ces interactions sont mises en scène dans les fêtes, dans le cadre d’une représentation de l’autochtonie qui vise à légitimer les droits des villageois sur les terres de Puyca.

Mots clefs : Rituels festifs, haciendas, autochtonie, conflits, non-humains, Andes (Pérou)

Il sera possible de suivre la soutenance en visioconférence. Le lien de connexion sera disponible le jour de la soutenance :

La soutenance sera suivie d’un pot, auquel vous êtes chaleureusement convié.es.

 

Nos complace anunciar la defensa de la tesis en antropología de Mélanie Lercier Castelot, titulada: 

Fiestas, tierras, indígenas. Conflictos entre « mistis » e « indígenas » en el marco ritual en Puyca (Andes surperuanos, siglos XX-XXI)

La defensa tendrá lugar el miércoles 20 de noviembre a las 2pm (hora francesa) en la Université Rennes 2, salle des thèses (bâtiment P, 7ème étage, campus Villejean, Place du recteur Henri Le Moal, 35200 Rennes). 

El jurado está compuesto por:

Anath ARIEL DE VIDAS, Directrice de recherche, CNRS

Carmen BERNAND, Professeure émérite, Institut Universitaire de France, ponente

Gérard BORRAS, Professeur émérite, Université Rennes 2

Geremia COMETTI, Professeur des universités, Université de Strasbourg, ponente

Alejandro DIEZ HURTADO, Docente principal, Pontificia Universidad Católica del Perú, codirector de tesis

Jimena OBREGÓN ITURRA, Professeure des universités, Université Rennes 2, directora de tesis

Valérie ROBIN AZEVEDO, Professeure des universités, Université Paris Cité 

Resumen de la tesis : 

Este estudio etnográfico (2017-2022) examina el modo en que las categorías sociales forjadas en las haciendas se (re)producen en los rituales festivos de Puyca, un pueblo agrícola de los Andes del sur del Perú que quedó al margen de la reforma agraria de 1969 y del conflicto armado peruano (1980-2000). Hoy, los mistis (terratenientes) y los indígenas (trabajadores de las haciendas) se enfrentan por la memoria y la tierra. Las violencias infligidas en las haciendas a lo largo del siglo XX y la presión sobre la tierra generan intensas tensiones, que afloran en el ciclo ritual de Puyca. A pesar de sus vínculos, los dos grupos escenifican una rígida división a través de los gestos y las palabras que ejecutan, pero también a través de la distribución fluctuante de los cargos políticos y rituales según los juegos de poder locales. Estos conflictos involucran actores humanos y no humanos, relacionados con el territorio local. En el auge de las haciendas, los mistis interactuaban con los no humanos para afirmar su dominio, y los indígenas para oponerse a la violencia que sufrían. Los límites del colectivo se redefinieron con el declive de las haciendas en la década de 1980. La etnografía contemporánea revela que, en la actualidad, los migrantes de larga duración (residentes) han salido del colectivo, a diferencia de los lugareños que interactúan con los no humanos a diario. Estas interacciones se escenifican en las fiestas, como parte de una representación de la autoctonía que pretende legitimar los derechos de los lugareños sobre las tierras de Puyca.

Palabras clave: Rituales festivos, haciendas, autoctonía, conflictos, no-humanos, Andes (Perú)

La defensa se transmitirá en vivo. El enlace se publicará el día de la defensa en la siguiente página: 

La defensa irá seguida de una copa, a la que están cordialmente invitadxs.

 

---

---