Tous les articles par Jimena Obregón Iturra

13.O2.2025 Conférence de Aura Reyes sur l’histoire de l’anthropologie en Colombie

Jeudi 13 février 13h45 Salle E103 Campus Villejean Rennes 2

Conférence en espagnol  : La emergencia de la antropología moderna en Colombia en la primera mitad del siglo XX: expediciones, comisiones y políticas nacionales   

 Aura Lisette Reyes Gavilán est chercheuse invitée de la Chaire des Amériques (ERIMIT/Université Rennes 2).  Elle est professeure au département d’anthropologie de l’Universidad de Antioquia, Medellín, Colombie. 

26.02.2025 Citoyennetés plurielles et enjeux matri/patrimoniaux dans les Amériques.

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PROGRAMME
Journée d’étude internationale nº2
Musées et dynamiques mémorielles en Amérique du Sud

Mercredi 26 février 2025 Salle L201 (bât. L), Université Rennes 2, Campus Villejean 

10h00 Accueil et  présentation Jimena Obregón Iturra
et Andrés Castro Roldán, ERIMIT / Université Rennes 2

Session 1.  Quelle reconnaissance pour les citoyennetés amérindiennes ?
Modérateur.trice.s / Discutant.es :
Catherine Heymann, GRECUN/ Université Paris Nanterre
Christophe Giudicelli, CLEA-CHAC/ Sorbonne Université

10h30. Pablo Ortemberg, CONICET/ Universidad Nacional San Martín, Argentina
Los pueblos originarios en los Centenarios y Bicentenarios latinoamericanos: dinámicas de inclusión-exclusión.

11h10. Aura Lisette Reyes Gavilán, Universidad de Antioquia, Colombia
Políticas de la materialidad y tránsitos transcontinentales. El retorno de las máscaras del pueblo kogi de la Sierra Nevada de Santa Marta, Colombia

11h50. Morgana Herrera Miclea, CRICCAL/ Sorbonne Nouvelle
Museografías sobre la época del caucho en Iquitos, Perú

12h30-13h. Débat
13h-14h30. Repas

Session 2.   Constructions mémorielles et violences d’État
Modérateur.trice.s / Discutant.es :
Claire Sourp, ERIMIT/ Universtité Rennes 2
Marisol Ocampo, Universidad Nacional de la Patagonia Austral, Argentina

14h30. Ana Guglielmucci, CONICET/ Universidad del Rosario, Colombia
Museos y sitios de memoria en Argentina y Colombia: la gestión política del pasado reciente

15h10. Nadia Tahir,  ERLIS/ Université de Caen
La casa de la memoria del Chaco, Argentina: ¿resignificación y patrimonio vivo del militantismo local?

15h50. Noémi Fablet, ERIMIT/ Université Rennes 2
Acciones ciudadanas de recordación de la masacre de las bananeras en (1928) en Cienaga, Colombia: una patrimonialización laboriosa (1998-tiempo presente).

16h30-17h30.  Débat, conclusions et annonces des activités à venir

Cette deuxième journée d’étude poursuit la collaboration entre des chercheur.e.s américanistes de l’Université de Caen et de l’Université Rennes 2 autour du projet ECsAMs (Expérimenter les citoyennetés dans les Amériques – Institut des Amériques, IDA).

De plus en plus éloignées de leur domaine traditionnel –monolithique, monumental, muséal, etc.– les pratiques de conservation, de reconnaissance et de transmission du patrimoine ont évolué depuis la deuxième moitié du XXe siècle. Le champ patrimonial s’est progressivement élargi, une mutation qui marque l’entrée dans un âge mémoriel, social et identitaire. Dans les Amériques, cette métamorphose inclut de nouvelles formes patrimoniales, dont certaines peuvent être objet de revendication, de contestation ou de négociation : langues autochtones, rituels festifs, cultures populaires parmi d’autres. Celles-ci sont venues se greffer aux traditionnels lieux de mémoire et autres emblèmes du patrimoine matériel.

Ces manifestations, qui ne se résument pas à la seule allégeance nationale, s’enrichissent des expériences migratoires, des résistances amérindiennes, des luttes pour la reconnaissance et de nombreuses batailles politiques pour la présence citoyenne au sein de l’espace public. Elles supposent la réinvention de formes de participation prenant en compte une mosaïque complexe de peuples et de traditions, la diversité des identités (genre, culture, etc.) ainsi que toutes sortes de métissages ou d’hybridités. Cette diffraction de la catégorie “patrimoine” amène à penser la complexification de la terminologie, en mettant en avant la diversité de ses formes et des canaux de transmission, comme proposé dans le titre générique de ces journées.

Dans un contexte où se croisent des citoyennetés plurielles et la reconnaissance de nombreux patrimoines vivants ou minorisés, nous souhaitons interroger ces nouvelles pratiques matri/patrimoniales, terrains d’enjeux politiques et sociétaux importants. Sont-elles reconnues ou bien reléguées au second plan et par qui ? Comment s’insèrent ou s’imposent des voix autrefois marginalisées, celles des femmes, des peuples autochtones, des groupes minorisés ou des communautés migrantes ? À l’heure des diversités, ces voix sont-elles promues au sein d’un héritage commun ?

Nous examinerons les dynamiques mémorielles au sein de l’espace sud-américain, en mettant l’accent sur la vaste question des lieux de mémoire et des musées. La première session abordera de façon plus spécifique les mondes amérindiens et s’interrogera sur leur reconnaissance citoyenne en tant qu’enjeux commémoratifs, muséaux, patrimoniaux, ou plus largement identitaires. Lors de la deuxième session, nous envisagerons les constructions mémorielles autour des répressions étatiques en interrogeant le rôle des citoyen.ne.s et des autorités à l’échelle locale et nationale : comment le passé violent devient-il un objet patrimonial ?

Responsables scientifiques :
Andrés Castro Roldán
Jimena Obregón Iturra
Université Rennes 2/ ERIMIT

Comité d’organisation :
Martina Baeza Kruuse
Miguel Parraguez Cinto
Université Rennes 2 / ERIMIT
Master 1  Amériques

11.12.2024 Citoyennetés plurielles et enjeux matri/patrimoniaux dans les Amériques.

Lien au programme

 

         De plus en plus éloignées de leur domaine traditionnel –monolithique, monumental, muséal, etc.– les pratiques de conservation, de reconnaissance et de transmission du patrimoine ont évolué depuis la deuxième moitié du XXe siècle. Le champ patrimonial s’est progressivement élargi, une mutation qui marque l’entrée dans un âge mémoriel, social et identitaire. Dans les Amériques, cette métamorphose inclut de nouvelles formes patrimoniales, dont certaines peuvent être objet de revendication, de contestation ou de négociation : langues autochtones, rituels festifs, cultures populaires parmi d’autres. Celles-ci sont venues se greffer aux traditionnels lieux de mémoire et autres emblèmes du patrimoine matériel. 

Ces manifestations, qui ne se résument pas à la seule allégeance nationale, s’enrichissent des expériences migratoires, des résistances amérindiennes, des luttes pour la reconnaissance et de nombreuses batailles politiques pour la présence citoyenne au sein de l’espace public. Elles supposent la réinvention de formes de participation prenant en compte une mosaïque complexe de peuples et de traditions, la diversité des identités (genre, culture, etc.) ainsi que toutes sortes de métissages ou d’hybridités. 

Dans un contexte de citoyennetés plurielles et de reconnaissance des patrimoines vivants, nous souhaitons interroger ces nouvelles pratiques matri/patrimoniales, terrains d’enjeux politiques et sociétaux importants. Lesquelles sont reconnues ou bien reléguées au second plan, et par qui ? Comment s’insèrent ou s’imposent des voix autrefois marginalisées, celles des femmes, des peuples autochtones, des groupes minorés ou des communautés migrantes ? À l’heure des diversités, comment ces voix sont-elles promues au sein d’un héritage commun ? 

Dans le cadre d’une collaboration entre des chercheur.e.s américanistes de l’Université de Caen et de l’Université Rennes 2 autour du projet ECsAMs (Expérimenter les citoyennetés dans les Amériques – Institut des Amériques, IDA), afin de réfléchir collectivement à ces questions, deux journées d’étude seront organisées à l’Université Rennes 2 : 

  • le mercredi 11 décembre 2024
  • et le mercredi 26 février 2025 

Responsables scientifiques :
Andrés Castro Roldán, MCF, Université Rennes 2/ ERIMIT
Jimena Obregón Iturra, PU, Université Rennes 2/ ERIMIT

Comité d’organisation :
Vincent Daumas, Université Rennes 2 / ERIMIT, UR 2743.
Théo Milin, Université Rennes 2 / ERIMIT, UR 2743

Activités février mars 2022

Jeudi 24 février 18h-20h, Salle L201. Séminaire doctoral en espagnol : Bolivia. En mode hybride.

Lundi 28 février, 14h-15h30, Amphi T1, bâtiment numérique, Conférence-débat en espagnol avec René Zenteno, professeur invité Chaire des Amériques de Rennes : Los latinos en Estados-Unidos

Jeudi 10 mars à 18h15, Amphi L3, projection-débat Memoria viva, présentation par la réalisatrice Valentina Durán

Jeudi 17 mars à 18h15, Salle L201, Table ronde Chili, questions du temps présent: migrations, constituante, G. Boric et l’élection présidentielle. En mode hybride.

Des indiens rebelles face à leurs juges. Espagnols et Araucans-Mapuches dans le Chili colonial, fin XVIIe siècle

Couverture_Indiens rebelels_1429778319Annonce de parution

Jimena Paz  OBREGÓN ITURRA
Des indiens rebelles face à leurs juges. Espagnols et Araucans-Mapuches dans le Chili colonial, fin XVIIe siècle,
Rennes, Presses universitaires de Rennes PUR, collection Des Amériques, 2015, 499p.

 

Référence ouvrage dans site des PUR / Datos libro en PUR ediciones
Quatrième de couverture / Portada
Sommaire / Índice
Introduction / Introducción en línea
Bon de commande / Impreso de solicitud

En cette fin du XVIIe siècle, le sud chilien est au pouvoir des indiens. Malgré la mise en échec de la conquête, les visées coloniales des Espagnols persistent : leur interventionnisme accru dans les affaires internes des Araucans-Mapuches souverains intensifie la pression et aggrave les tensions. Le péril d’un “soulèvement général des indiens du Chili” demeure le maillon faible de la politique hispanique de contention. Objet récurrent d’alarme, l’insurrection était redoutée par sa puissance militaire et par ses débordements au nord du fleuve Bío-Bío, vers des territoires sous l’emprise coloniale de la couronne espagnole.
Lorsque derrière des accusations de sorcellerie pointe la menace d’une rébellion indienne, le procès intenté contre 13 caciques et une femme chamane devient une affaire d’État.
Arrachés par la force à leurs territoires d’origine dans le piémont andin, ceux-ci sont conduits à Concepción (ville gardienne de la frontière de démarcation) et soumis à un procès hors-norme (1693-1695), par un gouverneur à l’itinéraire également hors du commun.
Les actes judiciaires inédits – miraculeusement conservés – sont l’objet d’une édition critique en annexe : les vertigineuses zones d’ombre, qui suscitent sans cesse des nouvelles questions, rendent leur lecture captivante. La richesse exceptionnelle du manuscrit donne matière à reconnecter des processus souvent disjoints dans l’approche des espaces d’entre-deux en dispute ; elle permet aussi de mettre en œuvre une anthropologie symétrique mobilisant des outils analytiques d’ordre équivalent à l’égard des différents acteurs en présence. L’attention prêtée notamment aux rituels et aux conflits intriqués, rend compte du devenir croisé des Espagnols et des Araucans-Mapuches, dans ces marges méridionales de l’empire hispanique.

logoiepJimena Paz Obregón Iturra, est MCF en Études Latino-Américaines à l’Institut d’Études Politiques – SciencesPo – Rennes.

Elle mène des recherches américanistes en anthropologie historique au sein de
l’Équipe Chacal
Collectif d’Histoire et d’Anthropologie Comparée sur l’Amérique Latine –
CERHIO,
UMR CNRS 6258.
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