Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de thèse de Noémi Fablet, intitulée :
Se souvenir des massacres de travailleurs au Chili et en Colombie (début du XXe siècle – temps présent). Histoire comparée des mémoires des répressions étatiques de l’école Santa Maria (Iquique, 1907) et des bananeraies (Ciénaga, 1928)
La soutenance de cette thèse d’histoire, sous la direction de Jimena Obregón Iturra, aura lieu le lundi 13 octobre à 14h à l’Université Rennes 2, salle des thèses (bâtiment P, 7ème étage, campus Villejean, Place du recteur Henri Le Moal, 35200 Rennes).
Il sera possible de suivre la soutenance en visioconférence, via le lien suivant : https://us02web.zoom.us/j/4090426012
La soutenance sera suivie d’un pot, auquel vous êtes chaleureusement convié.es.
Le jury est composé de :
Olivier COMPAGNON, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle, rapporteur
Alvar DE LA LLOSA, Professeur, Université Lumiere Lyon 2
Sergio GONZÁLEZ MIRANDA, Profesor, Universidad de Tarapacá, Chili
Ana GUGLIELMUCCI, Profesora, Universidad del Rosario, Colombie
Catherine LEGRAND, Professor, McGill University, Canada
Olga LOBO CARBALLO, Professeure, Université Paul Valéry – Montpellier 3, rapporteure
Nadia TAHIR, Maîtresse de conférences, Université Caen Normandie
Jimena OBREGÓN ITURRA, Professeure des universités, Université Rennes 2, directrice de thèse
Résumé de la thèse : Cette thèse historise et met en dialogue les mémoires du massacre de l’école Santa María et celles du massacre des bananeraies, deux répressions étatiques commises par l’armée, au début du XXe siècle, contre des travailleurs en conflit avec des entreprises étrangères. Elle vise à comprendre les ressorts de la présence récurrente et conflictuelle des deux épisodes d’extrême violence dans les sociétés chilienne et colombienne. L’étude comparative du phénomène mémoriel sur le temps long s’appuie sur une méthodologie et des sources hybrides, associant œuvres d’art, journaux, entretiens et divers documents d’archives, publiques et privées. Des conjonctures partagées d’activation du souvenir apparaissent selon des modalités changeantes (douloureuse, épique, victimaire), permettant de concevoir des régimes de mémoire communs au Chili et en Colombie. Toutefois, la mise en mémoire est infléchie par les logiques contrastées des entrepreneurs de mémoire, leur incorporation différenciée des secteurs populaires et le (dés)engagement de chaque État. La nostalgie, ancrée dans ces deux territoires marqués par l’extractivisme minier/agricole, a pu archiver le souvenir de chaque massacre ; néanmoins, nombreuses sont les traces et marques spatiales susceptibles de réactiver un passé trouble, prêt à ressurgir métamorphosé, tantôt domestiqué, tantôt transformé en force accusatrice.
Mots clés : mémoires, massacres, comparatisme, Chili/ Colombie
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Nos complace anunciar la defensa de tesis de Noémi Fablet, titulada:
Recordar masacres de trabajadores en Chile y Colombia (inicios del siglo XX- tiempo presente). Historia comparada de las memorias de represiones estatales de la escuela Santa María (Iquique, 1907) y de las bananeras (Ciénaga, 1928)
La defensa de esta tesis de historia, dirigida por Jimena Obregón Iturra, tendrá lugar el lunes 13 de octubre a las 2pm (hora francesa; 7 am hora colombiana, 9 am hora chilena) en la Université Rennes 2, salle des thèses (bâtiment P, 7ème étage, campus Villejean, Place du recteur Henri Le Moal, 35200 Rennes).
La defensa se transmitirá en vivo a través de este enlace : https://us02web.zoom.us/j/4090426012
El jurado está compuesto por:
Olivier COMPAGNON, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle, rapporteur
Alvar DE LA LLOSA, Professeur, Université Lumiere Lyon 2
Sergio GONZÁLEZ MIRANDA, Profesor, Universidad de Tarapacá, Chili
Ana GUGLIELMUCCI, Profesora, Universidad del Rosario, Colombie
Catherine LEGRAND, Professor, McGill University, Canada
Olga LOBO CARBALLO, Professeure, Université Paul Valéry – Montpellier 3, rapporteure
Nadia TAHIR, Maîtresse de conférences, Université Caen Normandie
Jimena OBREGÓN ITURRA, Professeure des universités, Université Rennes 2, directrice de thèse
Resumen de la tesis : Esta tesis historiza y hace dialogar los recuerdos de la masacre de la escuela Santa María y los de la masacre de las bananeras, dos represiones estatales perpetuadas por el ejército a principios del siglo XX, contra trabajadores en conflicto con empresas extranjeras. Su objetivo es comprender los motivos de la presencia recurrente y conflictiva de estos dos episodios de violencia extrema en las sociedades chilena y colombiana. El estudio comparativo del fenómeno memorial en la larga duración se basa en una metodología y fuentes híbridas, que combinan obras de arte, periódicos, entrevistas y diversos documentos de archivo, tanto públicos como privados. Las coyunturas compartidas de activación de la memoria aparecen según modalidades cambiantes (dolorosas, épicas, victimizantes), lo que permite concebir regímenes de memoria comunes en Chile y Colombia. Sin embargo, la memoria es influida por las lógicas contrastadas de los emprendedores de la memoria, su incorporación diferenciada de los sectores populares y el compromiso de cada Estado. La nostalgia, arraigada en estos dos territorios marcados por el extractivismo minero/agrícola, ha podido archivar el recuerdo de cada masacre; sin embargo, son numerosas las huellas y marcas espaciales susceptibles de reactivar un pasado turbio, listo para resurgir metamorfoseado, a veces domesticado, a veces transformado en fuerza acusadora.
Palabras clave: memorias, masacres, comparatismo, Chile/Colombia